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   Parlons marine (Mai 2012)

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   Parlons marine (Mai 2012)  
 
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Contre-amiral
Posté le 29/04/2012 à 02:40:51
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Bonjour à toutes et tous.

Dans cette catégorie vous retrouverez tout ce qui touche au milieu maritime.



Le porte-avions Charles de Gaulle prêt à être déployé



Le Charles de Gaulle est rentré à Toulon au terme d'un mois d'intenses manoeuvres en Méditerranée. Après une longue pause technique consécutive à son retour de Libye, en août dernier, le porte-avions français avait repris la mer en décembre. Après les essais techniques habituels, l'équipage a repris l'entrainement, alors que le bâtiment menait à bien, en février, la qualification des personnels du groupe aérien embarqué. La marine en a également profité pour parachever la formation de ses jeunes marins volants, 16 pilotes de Rafale, Super Etendard Modernisé et Hawkeye réalisant le mois dernier leurs premiers appontages sur le Charles de Gaulle, de jour comme de nuit. Désormais qualifiés, ils pourront participer aux futures missions opérationnelles. La remontée en puissance de l'ensemble du groupe aéronaval, avec le porte-avions, des frégates de défense aérienne et de lutte anti-sous-marine, ainsi qu'un pétrolier-ravitailleur et un sous-marin nucléaire d'attaque, sans oublier l'état-major à la tête de cette flotte, a été parachevée avec un exercice FANAL, rassemblant toutes les composantes du GAN. Celui-ci est désormais pleinement opérationnel et prêt pour son prochain déploiement.


Pilotage : L'activité en recul pour l'année 2011



Ce n'est pas une surprise. A l'instar de l'ensemble du transport maritime, les pilotes ont vu un recul du volume servi en 2011. A l'occasion de leur congrès annuel qui s'est tenu à Paris, les pilotes maritimes ont fait le point sur l'année passée. « Le deuxième trimestre a été difficile, et pour l'instant, l'année 2012 se présente sous les mêmes auspices avec des chiffres préoccupants au premier trimestre », constate Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président réélu de la fédération française des pilotes maritimes. L'an dernier, le nombre de navires pilotés s'est établi à 100.864, contre 106.262 en 2010. Le volume moyen piloté est, quant à lui, en recul de 4.4%. « Les causes sont diverses, la difficulté à faire revenir des trafics, la crise économique mondiale et des effets industriels locaux : Petroplus à Rouen, le conteneur qui ne démarre pas à Marseille, les fluctuations du trafic céréaliers, le recul du gaz à Saint-Nazaire... Nous avons, comme tout le monde, une inquiétude pour notre économie portuaire et espérons la reprise. Dans nos prévisions annuelles, nous tablions sur une croissance du trafic de 1.5%, si cela continue, nous risquons de ne pas les tenir ». Les 32 stations de pilotage se mettent donc à la cape en attendant de voir. « L'effectif est de 342 pilotes, trois en moins par rapport à l'an passé. Des départs à la retraite n'ont pas été remplacés, même si nous continuons, par ailleurs, à renouveler nos effectifs en ouvrant des concours. Face à ce ralentissement économique, nous n'avons pas de nombreuses marges de manoeuvres. Soit nous reportons des investissements matériels, soit nous ajustons le personnel. Comme nous ne voulons pas toucher aux employés sédentaires, aériens et navigants des stations, ce sont les postes de pilote qui sont, parfois, non renouvelés ou reportés ».
Sur le volet institutionnel, les pilotes ont planché sur plusieurs mesures les concernant. Ainsi, la fédération s'est félicitée de l'entrée en vigueur, en juillet prochain, des nouvelles dispositions de la convention Solas sur les moyens de transfert des pilotes. Celle-ci prévoit, notamment, l'interdiction de construction et d'utilisation des échelles de pilote électriques, qui ont, par le passé, provoqué plusieurs accidents. La nouvelle norme prévoit également le renforcement des matériaux des moyens d'embarquement des pilotes.


Le Dixmude et le Georges Leygues engagés dans la lutte contre la piraterie



Le groupe Jeanne d'Arc, constitué du bâtiment de projection et de commandement Dixmude, ainsi que de la frégate Georges Leygues, intervient depuis le 23 mars en soutien d'Atalante. L'opération européenne de lutte contre la piraterie en océan Indien et dans le golfe d'Aden est actuellement sous commandement français, le contre-amiral Dupuis dirigeant les opérations à la mer depuis le bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne. La participation française compte également la frégate Aconit, ainsi qu'un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un avion de détection et de contrôle aérien E-3F Awacs, qui interviennent depuis Djibouti. Le Dixmude et le Georges Leygues renforcent temporairement la Task Force 465 à l'occasion de leur passage en océan Indien dans le cadre de la mission Jeanne d'Arc. Depuis le 5 avril, le BPC patrouille dans le golfe d'Aden afin d'assurer la sécurité des navires de commerce transitant par l'IRTC (Internationally Recommended Transit Corridor). Les hélicoptères embarqués sur le Dixmude réalisent quotidiennement des vols de surveillance de jour comme de nuit.




Le Georges Leygues, pour sa part, a reçu pour mission d'escorter un navire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), chargé d'acheminer de l'aide humanitaire en Somalie.
Pour mémoire, le BPC et la frégate ont appareillé de Toulon début mars pour un déploiement de près de cinq mois en Méditerranée, mer Rouge, océan Indien et Atlantique. Chaque année, la mission Jeanne d'Arc, qui implique l'un des trois BPC de la Marine nationale, accompagné par le Georges Leygues, permet de déployer dans des zones sensibles un groupe naval à même de projeter un groupe tactique et des hélicoptères de l'armée de Terre, embarqués à bord du bâtiment de projection. Ce dernier accueille également près de 150 officiers-élèves français et étrangers, qui profitent du déploiement pour réaliser leur stage d'application à la mer dans un cadre interarmées. En dehors de cette mission pédagogique, le groupe Jeanne d'Arc intervient en soutien de toutes les opérations conduites dans les zones traversées. Ainsi, en juin, le Dixmude et le Georges Leygues seront engagés dans la mission Corymbe en Afrique de l'ouest.

Amels : Un nouveau yacht de 55 mètres prend la mer



Le Step One, dernier-né d'Amels, la filiale du groupe néerlandais Damen spécialisée dans la réalisation de yachts, a pris la mer pour la première fois le 4 avril. Long de 55 mètres pour une largeur de 9.4 mètres, le navire de 660 tonnes a été construit au chantier de Flessingue, aux Pays-Bas. « Tous les essais ont été menés à bien pour la plus grande satisfaction du bureau de classification Lloyds Register et du représentant de l'armateur, Moran Yachts & Ships », se félicite Damen, qui précise que le Step One, doté de 6 cabines pour 12 passagers, pourrait bien être l'une des vedettes du prochain Monaco Yacht Show, qui se déroulera au pied du Rocher, au port Hercules, en septembre prochain. Niveau architecture et décoration, les extérieurs du navire ont été travaillés par l'architecte britannique Tim Heywood, alors que les espaces intérieurs sont l'oeuvre de Laura Sessa. Le Step One fait partie de la gamme Editions Limitées d'Amels, des yachts semi-customisés.
Appartenant au groupe Damen depuis 1991, Amels partage le site de construction de Flessingue, au bord de la mer du Nord, avec Damen Schelde Naval Shipbuilding (DSNS), spécialisé dans la réalisation de bâtiments militaires. La gamme Limited Editions d'Amels comprend des yachts de 180 à 242 pieds (55 à 74 mètres). Le chantier dispose actuellement de 12 navires en commande et deux projets de refonte.

Le pétrolier Maersk Sandra va battre pavillon français



Le Maersk Newton, un des super pétroliers de type VLCC de la flotte de Maersk Tankers France, vient de passer sous pavillon singapourien. Il sera remplacé le 16 avril prochain, dans son contrat d'affrètement à long terme avec Total, par le Maersk Sandra. Ce navire est sorti de chantier en août 2011. Il a une capacité de 320.000 tonnes de port en lourd, mesure 332 mètres de long. Il était immatriculé à Singapour et va donc passer au Registre International Français (RIF).

Costa Croisières redresse la barre



Après le terrible naufrage du Concordia sur l'île italienne du Giglio, qui a coûté la vie à 32 personnes le 13 janvier dernier, Costa Croisières remonte progressivement la pente. Certes, les stigmates de ce drame sont encore visibles et, au sein de la compagnie, le choc provoqué par l'évènement demeure palpable. « Nous avons été bouleversés par ce qui s'est passé et nous pensons bien évidemment aux victimes et à leurs proches. Nous n'oublierons jamais cette catastrophe », confie Georges Azouze, dont la sincérité, liée à sa personnalité, sa passion et son engagement dans cette industrie, ne peut qu'être attestée par tous ceux qui le connaissent. C'est donc dans un contexte très grave, unique dans les 64 ans d'histoire de la compagnie italienne, que le patron de Costa France et son équipe doivent depuis trois mois gérer cette crise et ses conséquences (pour mémoire, il y avait 466 Français sur le Concordia, dont 6 au nombre des victimes). Il a fallu bien évidemment être présent auprès des clients et des partenaires, tout en trouvant l'énergie nécessaire pour remobiliser les troupes de Costa, durement éprouvées par le drame. Mais avec le temps la douleur, si elle ne s'oublie pas, s'estompe, alors que la réalité économique d'une entreprise ne laisse guère d'autre choix que de se rassembler pour repartir de l'avant. « Toutes les leçons de ce qui s'est passé seront tirées. Le naufrage du Concordia a été un drame, une épreuve énorme, mais il ne doit pas effacer tous les succès que la compagnie a rencontrés dans son histoire. Depuis sa création, Costa a fait voyager plus de 15 millions de personnes. Nous avons beaucoup de clients fidèles qui, d'ailleurs, ont été nombreux à nous soutenir et ont pu faire la part des choses entre la réalité de la compagnie, qu'ils connaissent, et ce qui a pu être raconté dans les medias. Aujourd'hui, nous repartons de l'avant. Bien sûr, il faut le faire avec doigté et retenue. C'est une période délicate et nous avançons avec humilité compte tenu des circonstances ».

Une résilience très forte
Suite au naufrage du Concordia, les ventes de Costa ont, bien évidemment, beaucoup souffert. D'autant que s'est ajoutée fin mars la mésaventure en océan Indien du Costa Allegra, victime d'une perte de propulsion (suite à un incendie dans la salle des générateurs) ayant imposé un remorquage jusqu'aux Seychelles et finalement le désarmement du navire. Après le 13 janvier, les marchés italien et allemand, notamment, ont été particulièrement touchés. Si la France n'a pas été épargnée, la situation s'est, néanmoins, progressivement améliorée. Au point qu'à la fin du premier trimestre, la compagnie dépassait en nombre de passagers transportés les chiffres réalisés durant les trois premiers mois de 2011. Un niveau remarquable malgré les évènements, que l'on peut attribuer à plusieurs facteurs. D'abord, les réservations en France avaient été très bonnes avant l'accident du Concordia, la compagnie bénéficiant de campagnes de publicité à la télévision, d'offres attractives et de l'engouement pour le film Bienvenue à Bord, tourné sur l'un de ses navires et qui a rencontré un vrai succès. Ces éléments n'expliquent cependant pas tout. Car ce ne sont pas des actions de marketing et de communication, si brillantes soient elles, qui auraient évité l'effondrement de Costa après le Giglio. Si Costa a résisté, c'est d'abord en raison de son ancrage très fort dans le paysage de la croisière, ainsi que la solidité de sa structure et de ses équipes. Cohésion, esprit d'entreprise, confiance dans un produit qui a fait ses preuves depuis longtemps, soutien de sa maison-mère ... « Il y a tout un héritage, 64 ans de savoir-faire. Costa, c'est 19.150 personnes, dont 18.000 navigants. C'est une armée très structurée et soudée qui continue d'avancer malgré les blessures. La compagnie a connu un développement foudroyant depuis une dizaine d'années, soutenue par son actionnaire, Carnival, leader mondial de la croisière. Au fil des années, nous avons élevé le débat sur de nombreux domaines, comme l'organisation, la qualité du service, la formation du personnel ou encore les problématiques d'environnement. Il y a une éthique et des fondamentaux très forts et solides. Ce ne sont pas des gadgets ou des effets de com. On le voit bien en interne et c'est la raison pour laquelle la compagnie va vivre et que nous affirmons notre confiance dans son avenir ».



Le soutien essentiel des agences de voyages

Le patron de Costa et ses troupes ne sont d'ailleurs pas les seuls à croire au redressement du leader européen et français de la croisière, avec plus de 50% de parts de marché dans l'Hexagone. Chez les professionnels du tourisme, après quelques craintes initiales, c'est aujourd'hui une certitude. Ainsi, le 10 avril, à Paris, la compagnie a reçu le soutien sans faille d'AFAT Voyages-Selectour, premier réseau d'agences de voyages en France. « Le partenariat AFAT Voyages-Selectour/Costa existe depuis plus de 25 ans. Un travail de fond par une équipe dirigeante stable sur une offre solide dont on connait depuis le temps la qualité et le taux de satisfaction très haut des clients (SAV presque nul) a été accompli. Toute entreprise peut être soumise à des aléas. La gestion de la crise par Costa et la force des équipes qui avec rigueur, conviction et humilité partent et repartent à la conquête des marchés nous permettent de dire que la marque a, aujourd'hui, toute la confiance du réseau et aura toujours demain la confiance des clients », assure AFAT Voyages-Selectour, en première ligne pour mesurer l'évolution des ventes de la compagnie. Premier réseau en volume pour les ventes individuelles en agences des croisières Costa (21% du volume d'affaires et des clients), AS Voyages note un retour à la normale des réservations. « Compte-tenu de l'impact médiatique extrêmement fort, les réservations ont connu un fléchissement en janvier et février. Depuis mars, elles reprennent pour atteindre quasiment le même niveau que l'année dernière, répondant aux offres promotionnelles Costa qui dynamisent cette relance ». Georges Azouze, de son côté, évoque les liens très forts et la confiance qui existent avec les agences de voyages, l'ensemble offrant une base solide, cruciale durant la crise et désormais pour la phase de reconquête : « Le soutien des agences de voyages est un signe très fort, que nous avions déjà noté et salué au moment de la crise. Il faut dire que nous avons une histoire ensemble puisque c'est Costa qui a instigué le développement de la croisière en France depuis les années 90. Nous avons toujours été très attentifs aux réseaux de distribution, avec un accompagnement fort pour leur permettre de développer le marché. Nous sommes honnêtes et responsables, et cela se sait ».



Georges Azouze entourré des patrons du réseau AS Voyages

Les ventes repartent plus vite que prévu

Pour redynamiser les ventes, en plus des offres promotionnelles, la compagnie démultiplie les rencontres et actions avec ses partenaires. Et, apparemment, les résultats sont au rendez-vous. « Nous sommes dans une situation de redémarrage et de reconquête, les signes venant des agents de voyages sont positifs. On le constate également chez nous, le rythme des réservations augmentant depuis plusieurs semaines et retrouvant un niveau proche de celui de la même époque de 2011 », assure le président de Costa France, qui confie même une heureuse surprise : « Nous redémarrons en fait beaucoup plus tôt que ce que nous avions imaginé ». Bien sûr, il reste encore un gros travail à effectuer auprès de la clientèle. En effet, si les fidèles et les habitués des croisières répondent toujours à l'appel, conscients du caractère exceptionnel des accidents du Concordia et de l'Allegra, les vacanciers n'ayant pas encore tenté l'expérience du voyage en paquebot ont été en partie « effrayés » par le battage médiatique. « Les clients fidèles habitués au produit croisières continuent de choisir ce type de vacances et en global, on constate une progression de ventes croisière. La conquête de nouveaux clients ne connaît pas la croissance habituelle », explique le réseau AS Voyages. Georges Azouze reconnaît également ce problème et sait qu'il ne faudra pas ménager sa peine pour convaincre les néo-croisiéristes. « Ce n'est pas simple de gagner de nouveaux clients, il y a un vrai challenge en termes de communication. Il faut séduire et convaincre, tout en rassurant sur les questions de sécurité. Même si les gens achètent d'abord des vacances, c'est très important ».



« Nous sommes leaders et nous le resterons »

En ce qui concerne la poursuite du développement de la compagnie, le patron de Costa France rappelle également que, si deux paquebots ont été perdus, les investissements se poursuivent. Ainsi, début mars, le Costa neoRomantica est sorti d'une refonte majeure de 90 millions d'euros ayant permis de développer à bord un nouveau concept, plus intimiste. Certes, le navire a repris du service beaucoup plus discrètement que prévu en raison des évènements, mais il s'agit d'une belle réussite dont les retombées devraient bénéficier à la compagnie. Celle-ci attend également un nouveau paquebot, le Costa Fascinosa, un navire de plus de 1500 cabines dont la mise en service interviendra début mai. Et un bateau encore plus grand est déjà en commande pour une livraison en 2014. Costa Croisières va donc pouvoir poursuivre sa croissance. Après avoir tenu sa position dans la tempête, la flotte des navires aux cheminées jaunes repasse donc à l'offensive. Et, malgré les difficultés, la compagnie n'a pas l'intention de se laisser submerger par la concurrence. Georges Azouze l'assure : « Nous sommes leaders et nous le resterons ».


Ce sera tout pour ce mois ci en esperant que cela vous aura plu.
Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour de nouveaux récits.


* emil76, journaliste du Petit Armateur. *




--Message édité par Gringo le 08/06/2012 à 13:56:33--
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