Bonjour à toutes et tous. Dans cette catégorie vous retrouverez tout ce qui touche au milieu maritime.
Je vous souhaite une bonne lecture
Nouvelle Zélande : Le Rena a fini par se briser en deux
Le porte-conteneurs Rena, échoué depuis le mois d'octobre sur le récif de l'Astrolabe, au nord de la Nouvelle Zélande, a fini par se casser en deux dans la nuit de samedi à dimanche. Cela faisait déjà une semaine que l'étendue des fissures faisait craindre aux sauveteurs que le navire ne soit plus retenu que par le fond. Il n'aura donc pas tenu après les tempêtes de la semaine dernière.
Les deux parties du navire, toujours échouées sur le récif, sont désormais séparées de 20 à 30 mètres l'une de l'autre. La partie avant est bien enfoncée, tandis que la partie arrière a pivoté dans le sens horaire de 13 degrés après avoir essuyé des vagues de 7 mètres dans la matinée d'hier.
Les sauveteurs sont en train d'évaluer les dégâts de cette rupture et réalisent actuellement de nouveaux calculs de stabilité de chacune des épaves. Une trentaine de conteneurs et des déchets se sont échappés en mer. Les panneaux de cales ont également été sévèrement endommagés, ce qui a provoqué la chute des conteneurs en cale. Quelques fuites d'hydrocarbures ont été observées et sont suivies pour éviter une pollution.
Les moyens de sauvetage sont toujours sur zone, en attente de l'évaluation de la situation.
La partie arrière du Rena a coulé
La partie arrière du porte-conteneurs Rena, échoué depuis octobre dernier sur le récif de l'Astrolabe, au nord de la Nouvelle Zélande, a coulé après s'être désolidarisé, début janvier, de l'avant du navire. Les conditions météorologiques ont rendu difficiles l'intervention des plongeurs, mais, ce week-end, ils ont pu s'approcher de l'épave pour établir les premières constatations. De nouvelles pollutions ont été constatés suite à cette submersion.
Vue du positionnement actuel des épaves
TK Bremen : Dernier coup de cisaille attendu lundi 23 janvier
C'est lundi qu'Euro Demolition, la société chargée du démantèlement du vraquier TK Bremen, échoué le 16 décembre sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan, prévoit d'achever la découpe du navire, qui mesurait 108 mètres de long. Aujourd'hui, il ne reste plus que la dernière partie des fonds et une vingtaine de mètres de coque, qui servent de protection aux ouvriers chargés de déconstruire l'épave. Les semaines à venir vont être consacrées à la remise en état du site dunaire de Kerminihy, classé Natura 2000, qui doit être entièrement réhabilité au 6 avril. « L'association Eau & Rivières de Bretagne a écrit au préfet pour demander que des dispositions particulières soient prises pour la gestion et le suivi des pollutions engendrées par ce naufrage. Elle suggère notamment la conservation d'échantillons de différentes parties du navire, "afin d'identifier et d'inventorier les différents polluants en vue d'établir si les pollutions susceptibles d'intervenir ultérieurement lui sont ou non attribuables", ainsi qu'un suivi à long terme de la qualité des eaux », précisent nos confrères du Télégramme.
Dans le même temps, la préfecture du Morbihan a fait savoir hier que la pêche professionnelle, interdite depuis le naufrage du TK Bremen, pouvait reprendre dans et à l'extérieur de la Ria d'Etel, où se trouvent de nombreuses fermes ostréicoles. Selon la préfecture, la qualité des coquillages est parfaitement restaurée. Enfin, nous vous signalons la mise en ligne d'un nouveau reportage photo signé Guillaume Plisson, avec cette fois encore de très beaux clichés du chantier de déconstruction du TK Bremen.
Petroplus met en vente la raffinerie de Petit-Couronne
Le groupe suisse Petroplus a annoncé, vendredi, son intention de mettre en vente la raffinerie de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. Le site a progressivement cessé son activité ces dernières semaines faute de pétrole à traiter, Petroplus n'ayant pas obtenu des banques les crédits nécessaires pour acheter du brut. En plus de Petit-Couronne, le groupe pourrait également se séparer de deux de ses quatre autres raffineries européennes : Anvers en Belgique et Cressier en Suisse. Au sein des 550 salariés normands de Petroplus, on espère qu'un repreneur, par exemple un groupe pétrolier souhaitant développer des activités en raffinage en France, se présente rapidement.
SeaFrance : Ultimes négociations autour du plan social
Après une suspension de séance jeudi dernier à Calais, l'ultime séance du Comité d'entreprise de SeaFrance doit reprendre ce lundi matin à Paris. Il s'agit toujours d'examiner le plan de sauvegarde de l'emploi élaboré pour 820 salariés de la compagnie (une soixantaine d'autres, sous statut cheminots, doivent réintègrer d'office la SNCF, maison-mère de SeaFrance). Jeudi dernier, les propositions faites par le liquidateur ont été rejetées par les représentants du CE, qui les ont jugées insuffisantes. Durant le week-end, ceux-ci devaient examiner de plus près les différentes composantes indemnitaires proposées (indemnités conventionnelles légales, plan d'accompagnement et indemnités supra-légales). En plus des indemnités légales (régime de garantie des salaires - AGS), dont le montant s'élève à 15 millions d'euros, la SNCF, comme elle s'y était engagée suite à une idée de l'Etat, maintient le versement d'une indemnité supra-légale. L'enveloppe s'élève à 36 millions d'euros, soit en moyenne 60.000 euros par salarié. Chacun pourra soit conserver ce « bonus », soit, comme l'a suggéré le gouvernement, l'investir dans le projet de Société coopérative et participative (Scop) porté par les responsables syndicaux de SeaFrance pour relancer la compagnie. Il faut, de plus, rappeler que la SNCF a proposé environ 500 offres de reclassement au sein du groupe ferroviaire, mais ces postes se situent dans leur très grande majorité en dehors de la région Nord-Pas-de-Calais, ce qui imposerait aux ex-SeaFrance de déménager. Cette option ne devrait donc pas rencontrer beaucoup de succès auprès des personnels.
Quoiqu'il en soit, la réunion du CE d'aujourd'hui sera la dernière car elle ne peut être légalement reportée. Suite à la décision du tribunal de commerce de Paris de prononcer la liquidation judiciaire de SeaFrance, le 9 janvier, la loi fixe en effet un délai maximum de deux semaines pour envoyer les lettres de licenciement aux salariés. Cette date butoir tombe donc aujourd'hui et si les membres du CE ne se montrent pas d'accord, c'est le liquidateur judiciaire qui, en dernier ressort, prendra la décision concernant le plan de sauvegarde de l'emploi.
Un nouveau remorqueur de sauvetage à La Rochelle ?
C'est une première étape dans le remplacement de l'Abeille Languedoc, qui a quitté sa station de La Rochelle en septembre dernier pour rejoindre le Pas-de-Calais. Dans un courrier adressé le 12 janvier dernier au député Gilbert Le Bris, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et des Transports, se dit favorable au positionnement d'un remorqueur de sauvetage de service public à La Rochelle.
"Le ministère de la Défense étudie la possibilité de replacer à La Rochelle un navire mixte de type supply qui assurerait à la fois les missions de l'Abeille Languedoc et celles de la direction générale de l'armement pour le centre d'essais des Landes. J'ai indiqué à Gérard Longuet, ministre de la Défense, mon accord sur cette solution". Les réflexions ministérielles semblent donc s'orienter vers les propositions formulées en septembre dernier par l'amiral de Saint-Salvy, alors préfet maritime de l'Atlantique. Dans une lettre adressée au gouvernement, il avait précisé que pour pallier au départ de l'Abeille Languedoc "sans alourdir à l'excès le coût de cette protection, la mutualisation de cette fonction avec les besoins du Centre d'Essais des Landes de la Délégation générale de l'Armement paraîtrait une solution intéressante". La DGA affrète depuis l'automne 2010 le JIF Xplorer, de la compagnie Jifmar. Cet ancien thonier-senneur sétois, largement remanié par son nouvel armateur, est chargé de la récupération en mer des engins mis en oeuvre au CEL. Le navire est actuellement basé à Bayonne. "Le remplacement de ce navire par un navire de type Argonaute ( NDLR L'Argonaute, de l'armement Bourbon, est un bâtiment de soutien et d'assistance à la dépollution, affrété par la Marine, actuellement en station à Brest. En plus de ces capacités de récupération de la pollution, il dispose d'une capacité de remorquage de 132 tonnes), devrait permettre d'assurer sans difficulté les missions au profit du CEL et possède par ailleurs une capacité de remorquage significative", avait précisé l'amiral de Saint Salvy.
Reste que la lettre de la ministre ne comporte pas de décision formelle, ni de date. Le contrat d'affrètement du JIF Xplorer, signé fin 2010, est d'une durée de quatre ans. Et l'affrètement d'un nouveau moyen de sauvetage va forcément passer par un appel d'offres. La balle est désormais dans le camp du ministère de la Défense.
Le porte-avions USS Carl Vinson prend position au nord de l'océan Indien
Accompagné de son escorte, le porte-avions nucléaire USS Carl Vinson est arrivé au nord de l'océan Indien. Au sein de la 5ème flotte américaine, il remplace le groupe aéronaval emmené par le porte-avions USS John C. Stennis. Embarquant environ 70 avions et hélicoptères, le Carl Vinson est escorté par le croiseur lance-missiles USS Bunker Hill et le destroyer lance-missiles USS Halsey. Le 14 janvier, le porte-avions a été intégré à l'Opération Enduring Freedom, ses appareils assurant des missions de soutien aérien au profit des troupes engagées en Afghanistan. Le Carl Vinson était déjà passé en OEF en 2011. Son groupe aérien embarqué avait, alors, réalisé en 95 jours 1656 sorties de combat.
On notera qu'en dehors du Carl Vinson et du John C. Stennis (qui va rentrer aux Etats-Unis), un autre porte-avions est actuellement présent en océan Indien. Il s'agit de l'USS Abraham Lincoln, déployé sous le commandement de la 7ème flotte (Pacifique).
Ce sera tout pour ce mois ci en esperant que cela vous aura plu.
Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour de nouveaux récits.
Et en plus, la visite du plus grand porte conteneur français au monde !
emil76, journalise du Petit Armateur